Quand on veut aider au lieu de sauver sa peau...

Des cris percent le silence du désert sur la radio de Maelan qui écoute de loin, très loin, les tragiques événements qui se déroulent a Arkham et Ground Zero. Deux lunes que ça a commencé avec les attentats à GZ. Kam ne répond plus, d'après les quelques bribes qu'il a pu comprendre s'en est finit pour lui et bien d'autres. Lui, il est la, impuissant a écouter ses amis crever.

C'est maintenant sur les fréquences d'Arkham que les hurlements déchirent le calme. Il n'en dort plus la nuit, personne ne répond sur les radios et certaines fréquences n'émettent tout simplement plus que des parasites dans lesquels il croit distinguer des cris de rages puis de détresse.

Il se décide enfin a appuyer sur le bouton de sa radio pour émettre, les mains tremblantes comme si un monstre pouvait sortir du vieil émetteur rafistolé. Sans même s'en apercevoir il est en train de crier.

SVEN !?... SVEN ! Répond ! Qu'est-ce que c'est que ce bordel ? Kam répond plus ! Qu'est-ce qu'il se passe ?

A son soulagement la voix de Sven grésille dans le combine, mais l'apaisement laisse vite sa place à la peur. Tous sont morts. Trahisons, attentats, meurtres, tout était planifié semble-t-il. Il ne reste plus rien, la seul personne qu'il connaisse encore c'est Sven. Mais il lui fallait du temps et il était en danger.

Maelan avait guetté sa radio toute une nuit durant sans que la moindre voix ne couvre les parasites sur la fréquence du piroguier.

Sven ? Tu m'entend ?... Quelques minutes passent sans autres réponses que les parasites Sven ?! SVEN !! Les minutes sont devenues des heures, il n'y a plus d'espoir

Seul dans le désert Maelan tombe à genoux. Ses camarades ne sont plus.

Il est redevenu le voyageur dans le désert qu'il était en arrivant a Arkham. Lentement il se relève, la rage au ventre, quelques fréquences qu'il avait récolte au cas ou avant de partir, quelques provisions et ses quelques découvertes. Il fallait reprendre la route, survivre quoiqu'il arrive, garder le souvenir, retrouver les survivants. Tout ne pouvait pas être perdu. Advienne que pourra.

[Y'avait pas a dire, ils étaient dans ce qu'on pouvait appeler un monde de merde. Cette foutu faction occupait Arkham, ils s'étaient fait piquer sous le nez plus d'une centaine de barils d'essence, et ils venaient de recevoir ce foutu message radio comme quoi, la faction reviendrait chercher le reste.

Ils n'y avaient plus trente six solutions, le fleuve. Apres tout ils leurs restaient encore une pirogue et Sven n'était pas loin. Avec les deux pirogues ils pourraient sans doute réussir a fuir de Groud Zero en vie.

*Accent Russe*
- Allo? Sven! Tu es ou? On a besoin de toi
- Au sud ouest, avec la pirogue...

Au Sud ouest?! Mais que faisait-il ici, si loin. Essaye t'il de nous abandonné? Est ce qu'il nous lâche pour sauver son cul? ... Apres tout ce serais normale...

Mais elle devait essayer, le convaincre de revenir, le convaincre de les aider. Apres une longue discussion, il était d'accord pour revenir et prend trois personne, mais qu'il partirait aussi vite pour rejoindre la mer...

Emma regarda le reste du groupe. Ils étaient tous mitigés. Il était clair qu'il n'y avait pas assez de place pour tout le monde, qu'ils ne pourraient pas mettre tout le monde à l’ abri dans ces conditions.

L'option tomba vite sur la table comme si quasiment tout le groupe y avait pensé: récupérer la deuxième pirogue de force.

*Accent Russe*
- De force?! Bordel vous êtes devenue aussi fou que cette putain de faction de merde! Sven a toujours été de notre coter, et la il accepte de revenir pou nous aider. On pourra toujours le persuader de rester avec nous!

Les arguments d'Emma ne valait rien, il était claire qu'il ne resterait pas plus d'une lune pour aider à évacuer tout le monde, et puis, même, après ca? Ils feraient quoi eux, avec une seul pirogue. Au final il n'avait pas vraiment le choix, Klynt anéantisse ses dernières espérances en lui disant ce qu'elle savait déjà, tandis que les autres commençaient à préparer la pirogue qu'ils leur restaient.

Ca ce passa de nuit, ils profitèrent de l'obscurité. Elle avait un gout amer dans la gorge, elle ne le connaissait pas vraiment mais lui avoir parlé juste avant, c'était elle qui l'avait incité a rester plutôt que de ce barrer.

Tout ce négociât rapidement, sans un bruit, sans que le silence paisible de la nuit ne fût troublé.

Maintenant il était temps de commencer a sortir tout le monde de la merde.

*Il observait la scène depuis la passerelle du mirrador de Ground Zero. Il s'était montré inflexible. Mais après tout, avait-il le choix? La Faction Zero lui avait promis qu'elle le pourchasserait sans relâche et qu'il ne trouverait le repos nulle part. Ils étaient peut-être déjà en route et s'il tenait à la vie, il avait intérêt à fuir fissa. Etait-il veule? Oui. C'était même une de ses principales caractéristiques. Ne lui en déplaise, il n'avait jamais montré un grand courage, préférant fuir à l'anglaise les problèmes plutôt que les affronter.

Son salut passait par cette fichue pirogue que Sven contrôlait. Et Sven ne répondait pas. Ou si peu. Putain, il avait peur. Putain, et s'ils étaient déjà en route? Une sueur froide lui coulait le long de la colonne vertébrale, sensation extrêmement désagréable. Il avait toujours détesté l'incertitude et toujours préféré la sécurité. C'était sa grande crainte. Cela lui tordait même les tripes à force de se rendre malade. Putain, et ses doigts bordel qui tapotaient cette rambarde défoncée sans qu'il puisse les contrôler!!!

C'était moche ce qu'il faisait, mais il était un type moche. Comprenait pas d'ailleurs que 5 pékins aient refusé de lui faire sauter le caisson. C'était incompréhensible. Mais bien agréable tout de même. Soudain, la radio grésilla et la voix claire d'Emma résonna. Sven était mort et elle lui annonçait qu'elle le détestait. Le gamin avait indiqué qu'il était en route paraît-il. Peu lui importait. Il n'avait qu'à répondre aux questions plus vite. Sa tranquillité était à ce prix et il n'hésiterait pas à payer le prix qu'il fallait pour ne pas vivre traqué comme une bête le restant de ses jours... *