Un nouveau...

Quelle fut la découverte de Zahinutl a son réveil dans la ville!

Mais présentons tout d’abord cet étrange Zahinutl:
Créature bipède à la fois proche du singe et de l’homme, il parait de jeune age et assez musclé. Mesurant deux mètres de haut, habillé d'un short en cuir retenu par des tendons d‘où pend un arc, il marche pieds nus. Il possède un baluchon dans lequel il stocke divers objets tel que de la nourriture et, attachée à son seul vêtement, une outre fermée par un bouchon de bois dans lequel il stocke son eau.

Accueilli au milieu de la nuit, il s’était allongé dos au premier bâtiment qu’il aperçu et s’endormi rapidement car il était épuisé de ces marches dans le désert…

Au réveil, il fut a la fois surpris, heureux, apeuré… Tous ces gens étaient-ils de confiance? En tous cas il fut réconforté par l’animation de la ville, Tous ces gens allant de çi de là, sans qu’il ne sache pourquoi.
En début de matinée, un jeune homme d’assez grande taille attira la foule et parla. Peut être le chef car il donnait comme tous simplement des ordres, les ordres de la journée sûrement. Puis dans le brouhaha de plusieurs listes, le singe entendit comme son nom mais ne comprenant pas ce qu’on attendait de lui, il suivit les autres de sa liste. Il arriva dans un bâtiment d’une architecture remarquable, rempli d’outils que Zahinutl voyait pour la première fois, mais sans qu’il ne sache pourquoi, sans doute du fait qu’il est un grand « touche-à-tout » , il n’eut pas de mal a s’y adapter.
Ça y est! Il avait trouvé sa place, il utiliserait sa musculature à l’édification de nouveaux bâtiments pour la ville. Il faisait comme les autres, mimant leurs gestes, tout en les écoutant attentivement, et, bien qu’il avait peur qu’on ne prenne cela pour de la distraction au travail, il tendait aussi l’oreille a ce qu’il se passait dehors…
Il devait au plus vite parer à son handicap, en effet, le langage humain lui était inconnu.
Tous ici lui était inconnu d‘ailleurs dans ce monde: les insultes, la violence gratuites, la perversité, le sexe, la politique, l’appât du pouvoir, l’argent, ces étranges notions de libertés, la corruption…

Enfin il repensa à ce jeune homme, comment connaissait-il son nom? Sûrement l’homme musclé à peau noire qui l’avait accueilli car a son arrivée devant les portes de la ville le singe avait donné son nom… En repensant à cela Zahinutl n’avait pas aperçu ce matin l’homme barbu qui était venu l’aider au crépuscule.

Le voici donc tendant l’oreille, mémorisant des mots, des structures de phrases, et attendant avec un peu d’effroi son premier contact avec un humain de cette ville…

Kam du coin de l'oeil observait le mec bizarre qu'il avait ramené avec lui, alors qu'ils était en galere aux portes de la cité.
Malgré sa gueule de con, il avait l'air de s'adapter, comme quoi....
Il murmure alors a jool, en train de sortir un seau du puit.
"booof, On as bien reussi a integrer bug, alors tout est possible...Par contre je ne suis pas sur qu'il pane un jour une phrase du projet KO"

Rachel allait rendre visite à ses anciens collègues de travail quand elle rencontra l'humanoïde. Elle sursauta, tant elle avait cru que seule la race humaine avait survécu dans ce plan d'univers. Il ne correspondait cependant à aucune des races sentientes qu'elle avait fréquenté. Habile de ses mains, il semblait curieux. Elle s'approcha pour lui parler

Bien le bonjour, étranger. Je vois bien que tu ne viens pas d'ici.

L'homme ne la comprenais visiblement pas. Elle renouvela sa tentative de contact, dans divers dialectes de l'ancienne Terre, puis dans les langues galactiques, finissant pas les mélodieuses intonations de Whirl, et finalement les chuintements des séschéens.

Un vent de panique s'empara d'elle lorsqu'elle s'aperçut qu'aucune de ces langues n'avait percuté l'humanoïde, malgrès l'attention constante qu'il lui portait. Peut être était-elle allée trop vite, en alternant les langages? Mais plus vraisemblablement, cet être venait d'un plan qui lui était totalement inconnu. Le froid qu'elle ressentait autour d'elle depuis la perte de son armure en combinaison peau s'intensifia : ce monde dans lequel elle avait atterri quelques lunes auparavant, possédait des liaisons avec des plans qui lui étaient complètement inconnu. Elle s'y savait déjà prisonnière, l'absence d'infosphère prévenant tout retour possible chez elle. Mais de plus elle s'y sentait maintenant en vulnérable !

Reprenant doucement le contrôle de ses empotions, elle tenta un sourire vers l'être qui avait été la cause de son désarroi

Zahinutl savait que pour pouvoir avoir déjà un minimum de conversation, il fallait un minimum de vocabulaire. Il employa donc une très simple expression, première chose apprise au enfant de son village natal, le kiraho.
Lorsqu’il vit arriva une jolie jeune femme (jolie pour une humaine bien entendu!) qui avait, comme le comprit Zahinutl, la fonction de coordonner le travail, il eut un peu peur et ne savait quoi dire. Peu de temps après, pour sympathiser, il prit donc un morceau de viande qui traînai, le posa sur le plan de travail et dit: " Kiraho? ".
C’est ensuite qu’il le reprit, qu’il le fixa et que, amusé, il annonça: " Kiraho’ bouffe! "
Il utilisa ce moyen dans les premiers moments pour demander le nom des outils, ainsi que celui des personnes, il demandait aussi a ce que l’on utilise sous ses yeux certains outils tout simplement pour apprendre a s’en servir et a comprendre leur utilisation, leur fonctionnement…

Plus tard une autre femme vint le voir et lui parla. Après avoir comme tenté différentes approches dans différentes langues, la femme fit un sourire gêné. Souriant amicalement il répondu par un mot souvent entendu lorsque les personnes se rencontraient ce matin:

" Salut! "

*Allez, je vais pas me laisser abattre par ce monde, j'en ai vu d'autre. Regarde le : il a l'air tout a fait amical, il a déjà commencé à apprendre quelques mots de cet argo abâtardi que l'on parle ici.
Bon seccoue toi !*

Rachel sembla se reprendre, se détendre, et rendit l'amical salut, articulant avec son accent d'outre-plan qu'elle ne savait pas modifier :

Salut à toi, l'ami. Bienvenu à Arkham.

Zahinutl se rappela ses premiers instants dans sa tribu d’où il venait, surtout les blocages dût au langage qu’il ne connaissait pas, et l’altruiste du village qui lui permit d’émettre sa premier phrase. Içi c’était plus facile, grâce à un esprit d’analyse et de mémorisation, et le faite d’avoir déjà été confronté à cette situation, il arrivait a assimiler des mots.
Le plus dur a été de comprendre l’ordre des mots dans une phrase, qui débute par le sujet. Quand quelque un interroge un autre, le son « t’ » désigne le récepteur comme « tu va bien? », la sonorité « j’ » ou « m’ » désignant celle de l’interlocuteur tel que « j‘y vais! » ainsi qu‘il l‘entendu et le compris. Après le travail, il suivit les discussions de plusieurs personnes à l’écart, et plusieurs indices comme les personnes prononçant « mange » ou « manger » lorsque celles-ci allait à table l’aidaient d’autant plus!
Être dans une ville était le seul et véritable moyen possible pour apprendre leur langue rapidement. Cela explique pourquoi il marcha sans s’arrêter à travers le désert pour en trouver une… A ce propos, il est même allez jusqu’à laisser seul son amie, faute de vivre aussi…

Ashansha lui manque… va-t-elle bien?

Comme invoquée des pensées du grand singe, une silhouette drapée d'étoffes fanées et masquée d'un ancien masque de bronze, partant un gros sac de randonneur s'approche de l'attroupement.
Sortant du calme et de la reserve qui avait masqué sa présence au plus grand nombre des habitants d'Arkham elle s'avança en accélérant le pas vers lui.
"Zahinutl? kiraho Zahinutl? T'en es sortietl ?"

« ASHANSHA!!! »

Zahinutl n’en croie pas ses yeux! D’extrême joie il couru vers elle et l’enlaça de ses grands bras.
Il posa ses mains sur ses épaules et la regarda à travers son masque de bronze en souriant.

"Salut Ashansha!" dit il heureux.

*Un peu plus loin, une grande silhouette maladive assiste à ces retrouvailles... touchantes... en se passant la main sur le nez, probablement pour essuyez sa morve. Ironiquement, il lâche à une distance suffisamment importante pour ne pas être entendu*

Eh bien en voila deux qui vont nous faire un enfant dans l'dos. Touchant...

*et il s'éloigne en direction de la forêt*

"Mais tu parles maintenant ?
Je t'avais dit de ne pas kokaletl comme un con loin devant, t'as eu un sacré bol qu'ils t'envoient l'autre barbu, là. Moi j'ai eu droit à une sauvageonne et au serbe"

puis elle ajoute, plus bas:
"S'ils avaient voulu, ils auraient pu nous violer, nous buter, nous piller, nous sodaluvrer et pas forcément dans cet ordre...moi, perso, j'aurais pas hésité. C'est un peu comme comme trouver un puits inconnu qu'on aurait cherché depuis trop longtemps, c'est presque trop beau pour être vrai, ....méfiance..."

devant le silence de Zahinutl qui ne semble pas comprendre.....
"Zatsolaletl?"

Zahinutl hocha de la tête. Il rajouta:

« Ashansha! Zahinutl gna parle, J’ hatse parler ! »

Il alla ensuite vers un bâtiment où était entreposés une multitude d’objets pré-crash. Il prit de vieux livres, du papier jauni par le temps et des crayons usagés. Dans ces vieux livres on pouvait déjà distinguer un dictionnaire et quelques encyclopédies. Quel chance pour Zahinutl d’être tombé sur une grande ville du désert, une autre n’aurait peut être pas eu autant de livres! Il revint en courant vers Ashansha et lui tendit ce qui allait enfin lui permettre de pouvoir communiquer aisément!

Ils s'installent en plein milieu de la rue, elle lisse une surface de sable pour pouvoir y dessiner puis elle observe les livres qu'il vient de ramener, vestiges sans valeur apparente d'avant crash et choisit pour commencer un livre pour enfant, abondemment illustré.

"Bon, ok on va reprendre.... mais je vais avoir besoin de toi...
N'hésite pas, si gnazatsolaletl, tu me gnakokaletl, zatsolaletl ?

Puis hèle les passants:
"Y'aurait pas un linguiste chez vous? Le Serbe? Le barbu? Vous, là, les filles ?...

Premièrement, grammaire de base.
Ahi se dit je, moi, (se pointe de l'index) vas y repète....
Etli, c'est tu, toi, (le pointe lui)...
ùvri c'est il, lui..."

Puis elle commence à dessiner trois points en énonçant chacun des pronoms.Elle trace ensuite un cercle autour de chaque combinaison de deux points et explique:
Tu vois, Ahi plus Etli, c'est nous, tu le dis comment déjà ?
Ensuite Etli plus ùvri, c'est vous...euh...voutli ?
Et quand y'a plusieurs ùvri, c'est eux, ils ...ou elles si c'est des filles..."

Ashansha passa toute l’après-midi a lui apprendre la grammaire de base tel qu’elle commença, en parlant simplement avec les mots justes. Une fois la grammaire rudimentaire apprise elle passa aux verbes, elle en mima plusieurs, en dessina d’autre… Petit à petit mais assez rapidement Zahinutl commença a maîtriser la langue. Il prit de vieux livres pour enfants et les étudia sous les corrections d’Ashansha. Les dessins de ces livres montraient comme un autre monde, où tout est bon et joyeux, et ou l’humain est maître du monde…
Passé les livres pour enfants, Zahinutl avait une grande soif d’apprendre. Il regarda toutes les encyclopédies, en s’aidant de son amie et du dictionnaire . Le grand singe fut même surpris de ses aptitudes d’apprentissages rapides, de sa facilité à la compréhension cette langue assez complexes ayant une multitude d’exceptions à la règle. Il marquait aussi chaque leçon sur un cahier, le moins abîmé qu’il avait trouvé.
Et c’est alors qu’en lisant un passage d’un livre, il s’arrêta, prit les mains d’Ashansha et lui dit:

" Un merci infini Ashansha ! Beaucoup merci…" Tout en ayant son incroyable sourire pleins de gratitude et joie:

" ZAHINUTL SAVOIR PARLER !!! "