Les aventures non moins formidables du Corbillard.

Après avoir quitté Arthur et Ulrich non loin des marais qui sont au nord de la mine de charbon, nous avons mis le cap au sud.

Lune 88, nous avons rejoint Jean-Louis et son chameau.
Nous nous sommes séparés de Rudriko qui est partit avec la bêtes puante vers le sud ouest afin de traverser la petite rivière et entrer dans la zone non mappée. Nous lui avons laissé presque tous nos vivres (6 eau, 6 nrt et 4 med), avec en plus un beau sac militaire déco camouflage du plus bel effet. Il a donc au moins 7 lunes d'autonomie devant lui (il produira des med une fois), donc de quoi faire un grand tour avant de retrouver le groupe d'Arthur qui aura d'ici là pas mal progressé avec la pirogue vers le sud.

Nous avons trouvé quelques caches de l'ancien temps avec pas mal d'alcool (alcool de betterave et tord boyaux), et une belle clef à molette qui permettra de réparer le chariot de temps en temps (mat x1.1).

Nous avons ensuite tracé plein sud puis sud est en longeant le fleuve. Jean-Louis a conduit toute la nuit sans se reposer....Nous avons trouvé là bas un beau fusil à canon scié...et pas mal de munitions (dont certaines qui correspondent au fusil).
Je passe sur les découvertes de fer, de soufre, poudre, etc...
(Matos à la lune 89 : 2 Arbalètes (arc long modifié), 1 arbalète lourde, 1 lance en bois, 3 besace, 1 grande besace, 1 fusil canon scié (x5x4.2), 1 artic (x5x7), 4 mu8, 3 mu7, 9 mu6, 9 mu5, 3 mu4, 17 pou, 5 sou, 17 fer, 13 abt, 8 tby, 1 cnb, 4 dsl, clef anglaise (matx1.1))

Nous avons enfin atteint la source de cette rivière où nous avons rejoint le groupe de Lachesis et Greum, ainsi que le Dijoncté.

Jool et moi irons produire sur le fleuve gelé plutot que dans le désert...en espérant que ce sera suffisant pour regarnir nos réserves bien maigres....(3 litres d'eau, 2 kilos de bouffe et 5 doses de medocs...pour 3....). On va se rationner cette lune encore, en bouffe. J'ai déjà prévu avec le Dij de butter un gars du groupe de Lachesis pour le bouffer si jamais on est trop juste niveau nourriture...donc pas trop d'inquiètude de ce côté là, il suffira de ne pas être trop regardant sur la bouffe.

Prochaine lune on va se retrouver avec tout le monde pour se passer du matos et faire la fête. On doit fournir l'alcool...eux fournirons les flingues.
Si on n'a pas trop la gueule de bois on avisera pour la suite.

[Ouais mais bon Fricassée c'est le nom du cheval, pas celui du chariot. ]

Si j'avais su que tu avais trouvé autant de trucs j'aurais pas partagé mon alcool de betterave.

HRP : Voilà j'ai changé

Que veux tu...j'aurais préféré qu'on trouve de la bidoche...car là avec les infos météo venant des ondes de Buducnost, je vais devoir me défoncer au plastique pour pouvoir pêcher plus longtemps sur la rivière gelée....(et ainsi produire 2 nrt au lieu d'1... )

Bon on a toujours 7 eaux de plus, c'est toujours ça!

La jeune femme s’était éveillée relativement tard ce matin là. Emmitouflée sous les peaux de bêtes, elle avait pu trouver un coin dans lequel se recroqueviller afin d’éviter le froid piquant qui durait depuis plusieurs semaines. Le corbillard était spacieux, mais il commençait déjà à être encombré par une grosse quantité de marchandises. Entre les fils de fer, les taules, les planches en bois et les bouteilles d’alcool, Lily avait pu s’aménager une sorte de terrier qui, comparé aux conditions dans lesquelles elle était habituée à dormir au cours de ses exploration à pied, était relativement confortable.
Enfilant son long manteau en peau, elle descendit du corbillard et fit un signe rapide à Jean-Louis qui avait passé le début de matinée posté sur le toi du véhicule, scrutant les alentours à travers la lunette de son Artic.
- Coucou JL. Tu sais où est passé Jool ? Je ne l’ai pas entendu se lever.
- Ouaip. Elle est allée chercher de la flotte à la rivière. Elle a pris le fusil à canon scié au cas où…Tu devrais pouvoir la retrouver en suivant ses traces dans la neige.

Lily avait rapidement chargé quelques vivres et de quoi pécher. Au moment de quitter le chariot elle s’aperçu que Jool avait laissé son arbalète dans un coin. La tueuse n’avait encore jamais essayé ce type de modèle sortit de l’atelier d’Arkham. Même si elle savait que l’hiver avait chassé la grande majorité des animaux du paysage, elle ne désespérait pas de tomber sur une cible qui lui aurait permis de tester la qualité du matériel. Par prudence elle garda tout de même son arc fétiche en bandoulière…Une fois ainsi équipée elle partit au pas de course dans la direction indiquée par Jean-Louis.
La progression était ralentie par la neige, mais au moins les traces de Jool étaient nettes. Elle avait tiré tout droit sur la rivière qui séparait le désert gelé de l’épaisse forêt que Lily savait s’étendre plus au sud et à l’ouest sur des dizaines de kilomètres.

C’est donc au bord de la rivière que la tueuse trouva Jool, accroupie et grattant la glace afin d’en récupérer la partie la moins polluée. Elle lui fit signe de garder le silence et s’approcha sans bruite de la glace. Après avoir délicatement creusé un trou d’une vingtaine de centimètres de diamètre Lily y fit descendre le fil et l’hameçon qu’elle avait l’habitude d’utiliser pour pêcher.
Tout était tellement calme alentours que les jeunes femmes pouvaient presque s’entendre respirer.
La journée serait longue car le poisson avait quasiment complètement disparu des rivières. Prenant son mal en patiente, Lily s’assis confortablement…

Jool sous le fait du vent, commençait a avoir de plus en plus froid. Cela faisait plusieurs heures qu'elle puisait pour apporter de l'eau pure a tout le monde. En effet de nouveau venu ne tarderait pas les rejoindre. N'arrivant pas a dormir, elle était partie aux petites heures du jour.

Elle finissait de remplir sa dernière gourde, lorqu'elle entendit un leger bruit dans son dos, elle mis aussitôt la main a son fusil, sous le coup de l'émotion sa chevelure devient rouge écarlate, pas très discret en effet, mais on ne refait pas sa nature. Elle vit alors Red Lily, lui faisant signe de ne pas faire de bruit, reconnaissant une amie, elle pût relacher la tension la parcourant.

- "Ah c'est toi Lily, tu m'as surprise" chuchota-t-elle.

Voyant celle-ci s'installer pour pêcher, elle s'assit à ses cotés un moment, son calme revenant sa chevelure repris petit à petit sa couleur rousse. Puis voyant que le poisson tardait à venir, elle commença à s'ennuyer, la patience n'était pas son fort, elle retourna au chariot, voir si Jean-Louis avait soif.[i]

Jean louis s'ennuyais ferme : même ses armes ne l'amusaient plus, il contenplait Ginette son arbalétte.
Il avait demandé aux artisants de graver dessus le visage de Sultan, son berger allemand. Il avait toujour la photo, y'avait son camping car derriere ...
Il eu une pensée émue, puis se renfrogna :
4 heures passées à "viser des trucs" avec son artic, sans même avoir le plaisir de tirer, il n'en pouvais plus ...
"Les munitions sont trop précieuses qu'elle dit la Lily , rooh les gonzesse ! font chier merde !
On peu même plus rigoler !? et puis qu'est ce qu'elle foutent ? chercher de la poiscaille, c'est pas de la nourriture d'homme ça !
Elle pourrait pas nous ramener un bon sauciflar ? Et on se les géle bordel, je peux même pas m'en siffler un ptit .."
Il regarda son tord boyeaux avec dépit, se curat le nez puis recommenca a marmoner ...

Jool aidait Jean Louis a alléger son bardas dans le chariot, une fois le travail effetctué, elle lui tourna le dos pour voir si elle appercevait Lily partit à la chasse, et oh quelle surprise lorsqu'elle se retourna, sous le choc sa chevelure devint instantanément rouge vif, en effet son compagnon avait défait sa ceinture et son pantalon reposait sur ses bottes, bien entendu par les temps qui actuels, celui ci ne portait pas de sous vêtements, en avait-il entendu parler elle en était bien moins sur.

- "Euh ... euh ... Jean-Louis qu'est-ce que tu crois faire la" lui demanda-t-elle.

- "héhéh ma jolie c'est bien gentil de prendre mais tu voudrais pas donner un peu ", lui répondit-il.

La chevelure de Jool devient encore plus rouge si cela était encore possible sur le fait de la montée de colère qui la parcourait.

- "Non mais espèce de malautru, pour qui me prends-tu, le jour ou mes lèvres feront autre chose que te parler n'est pas encore arrivé, si je me baisse la je peux t'assurer que ce n'est pas du plaisir que tu vas ressentir".

Sur ce Jool poussa Jean-Louis, qui les pieds coincés dans son pantalon, perdit l'équilibre, dévala la pente et attérit dans l'eau, au grand plaisir de celle-ci. Elle reprit tranquillement le chemin du chariot et monta s'installer pour attendre le retour de la chasseuse.

L'echec de la proposition de Jean Louis sur Jool semblait moins le troubler que sa chute inopinée, il grogna un petit : " Rooh les gonzesses ... toutes des salopes ! " .
Il se tourna pour voir lily, avait elle pu voir la scéne précédente ?
"C'est ma chance ! avant que l'aut' lui raconte " se dit il ...
En jetant un regard salace sur le latex , il prit une voie emprunte de souffrance et dis : " faut que je me rationne en nourriture ! c'est pas une vie ca j'aurais au moins besoin d'un ptit remontant si tu vois ce que je veux dire ?"

Lily avait décidé d’aller pêcher une dernière fois avant que le groupe ne s’éloigne de la rivière. Du poisson, ça changerait des lapins et autres fennecs qu’elle avait l’habitude de trouver dans le désert. La forêt était encore enneigée aussi s’était-elle dit que la rivière serait un meilleur choix pour une dernière pêche.
Elle retourna au coin qu’elle avait repéré quelques jours plus tôt. La glace était légèrement plus mince, mais la jeune femme ne s’en soucia pas, sûre de sa taille de guêpe.
Aussi quelle ne fut pas sa surprise lorsqu’un craquement sourd se fit entendre alors qu’elle était assise en tailleur au bord du trou qu’elle avait pratiqué quelques jours plus tôt dans la glace de la rivière.
La fine couche de glace se fendit d’un coup sec en plusieurs morceaux et la jeune femme fut projetée dans la rivière dont l’eau avoisinait les 0 degrés.
Surprise par le froid glacial, Lily mis quelques instants à réagir. Elle commença à se débattre pour tenter de remonter sur une des plaque, mais trop fragiles, celles-ci cassaient les une après les autres. Ne cédant pas à la panique, elle commença à alors à se diriger vers la rive la plus proche.
Elle sentait ses muscles s’engourdir et bizarrement le froid se faisait moins mordant...l’épuisement était proche. Dans un dernier effort, la jeune femme repris pied et se traîna jusqu’à la rive. Transie de froid, Lily se mis à courir pour rejoindre le chariot qui attendait à une vingtaine de minutes de là.
La course la réchauffa légèrement, mais pas assez pour qu’elle cesse de claquer des dents et de trembler.
Alors qu’elle était quasiment arrivée au chariot, elle croisa Jean-Louis le pantalon descendu au niveau des chevilles. Ce dernier voyant la jeune femme se diriger en courant vers lui saisi l’occasion et tenta sa chance une deuxième fois.
- " faut que je me rationne en nourriture ! c'est pas une vie ca j'aurais au moins besoin d'un ptit remontant si tu vois ce que je veux dire ?"
Sans prendre le temps de répondre à Jean-Louis, Lily fonça directement dans le corbillard et s’y enferma. Tremblant de tous ses membres, elle enleva tous ses vêtements avec empressement et commença à se frotter vigoureusement avec les couvertures en peau qui se trouvaient là.

Leurs chemins se séparent ici pour de longues lunes.
Au préalable, la tueuse a pris un malin plaisir à lui faire les poches. Rien n'a résisté, munitions, alcool, trousse de soin, même son 9mm a succomber aux larges et profondes poches de Red Lily.
Un peu amère Rudriko se voit chargé de réserves, un vrai festin et un arc remplacent l'arme dont il était si fier.

Voyage léger pour te charger comme une mule lui dit la femme en souriant.
Quelle peau de vache celle la ! pensa t'il secrètement Je me retrouve avec un bout de bois, une corde, du pain et un chameau pendant que mademoiselle se promène en buggy avec de vrais calibres !

L'aventure à la dure - la vraie ! - commence maintenant, la zone est peu connue et ce qu'il trouvera en chemin lui fera sans doute oublier le petit calibre... Le chameau chargé et l'arbalète en bandoulière Rudriko - tout en ronchonnant - prit la direction de l'Est.

Quelques heures plus tard, le vrombissement du moteur résonna au cœur du massif montagneux. Le râleur se retourne. Les yeux plissés, il suit du regard l'épais nuage de sable qui s'enfonce en direction du canyon.

Il repense aux groupes qui rôdent un peu plus au nord puis talonne le flanc du chameau qui se met en route : une carcasse est déjà en vue !