Emeline rampait péniblement sur le sol d’une cellule de Racayenne. En vérité l’endroit sordide était devenu une chambre ou plus exactement Son squat, décoré avec un goût certain pour les tags et les slogans anarchistes. Un vieux bout de tissu noir avait été accroché au dessus du lit en guise de drapeau. Lors de certaine nuit de débauche Emeline nue et ivre s’était enveloppée dedans et avait ordonné à Ljubica de baiser l’anarchie !
Quelques traces de vomit sur les murs, le landau rouillé d’Ema explosé dans un coin et une certaine quantité de litrons vides achevaient de dépeindre le tableau apocalyptique de l’endroit.
En plein milieu donc on trouve Emeline allongé au milieu des ordures, les pupilles complètement dilatées à cause de la quantité astronomique d’herbe qu’elle a fumé, elle fixe la sortie avec détermination. La rouquine porte un uniforme et un casque antiémeute trouvée dans le placard du quartier des anciens matons. Quelques champignons ont encore ouvert les portes de son imaginaire sur des univers délirants, théâtres des jeux les plus excentriques.
Cette fois, elle est accompagnée du sergent Ema, (Sa poupée/ fille de chiffon, allongé à côté d’elle habillé dans un mini uniforme bleu et coiffé d’un cendrier en métal en guise de casque)
Elles doivent réprimer une rébellion violente orchestré par d’Horribles militants anarchistes armés de cocktails molotov !
Avec son coéquipier, Elle traque la racaille bien décidée à la mater avec sa matraque de combat. (Le pied d’une table)
Ce cours instant entre deux affrontements violents, opposant forces de l’ordre et horribles manifestants est une excellente occasion de faire le point.
Ces dernières semaines ont été mouvementées.
Elle a enfin retrouvé Ljubica.
Son serbe.
Leur première rencontre explosive laissait présager une relation torride, passionnée et ambiguë. Personne ne s’était trompé sur les pronostiques ! Oh bien sur côté sexe il n’y a rien à redire si ce n’est peut être les autres habitants qui ont parfois du mal à dormir.
Pour le reste Emeline n’a pas cru longtemps qu’elle pourrait dominer son amant Serbe. Rapidement il a réussit à reprendre son ascendant psychologique sur la belle. Il n’a d’ailleurs pas eut beaucoup de difficulté car elle s’est laissée faire. Emeline s’est donné à lui, entièrement, elle lui a offert son corps et son esprit pour qu’il puisse en disposer librement, comme d’un objet.
Nous l’avons déjà dit mais il n’est pas inutile de le rappeler (Sauf peut être pour les nuits blanches des pauvres Racailles) pour ce qui est du corps d’Emeline Monsieur Vedran ne s’est pas fait prier pour se faire plaisir : Sexe en cellule, attaché, menotté, dans un cachot, en haut d’une tour, dans la grange, au fond d’une mine, avec une cagoule, déguisé en pirate ou en femme…Ect..Ect…
Soumise jusqu’au bout des fesses la belle rouquine réalise tous ses fantasmes sans broncher et plus c’est long plus c’est bon MAMY !
Pour son esprit dément il y avait beaucoup plus de travail. Mais Ljubica sait particulièrement bien faire rentrer des concepts dans une tête (A coups de pompes si il faut)
Alors lorsqu’il se décide à lui accorder un peu de temps entre deux rails de plastique il devient son mentor.
Dans les cellules de Racayenne, assise comme une écolière penaude avec sa fille sur les genoux ; Emeline écoute attentivement les différents enseignements de Tonton Ljubi. Oh les matières sont très diverses dans ce drôle de collège : De la résistance à la torture, l’apprentissage minutieux du sadisme et du « comment faire souffrir quelqu'un HORRIBLEMENT » sans le tuer ; jouir du malheur des autres en le provoquant si possible ; repérer puis manipuler les imbéciles, bien réaliser une sodomie sur une personne non consentante (Avec utilisation d’objet pour ces dames) ; des notions atroces d’esclavagisme à mettre en relation avec les leçons sur le capitalisme et aussi des mots comme « fascistes » ou « Perceval le Gaulois » ; tous les jeux amusants qu’on peut faire lorsqu’on ouvre le ventre d’un animal ou d’un homme…
Mais aussi des choses beaucoup plus simples comme les techniques d’étayage d’une galerie minière ; ou encore comment transporter 20 kilos de fer en sautant à cloche pied ; confectionner une douille avec une ampoule usagée ; collecter du plastique sur une carcasse de voiture pour le sniffer ; connaître la dose maximale de champignon à ingérer avant le mauvais trip assuré et surtout le plus important, à apprendre par cœur, la taille de la bite de Ljubica :
ENORME
Et le reste généralement rentrait tout seul…
La jeune femme était donc de plus en plus tiraillé entre ces fantasmes et jeux enfantins et les pulsions violentes encore exacerbés par son amant pervers. Néanmoins il ne fallait pas laisser la rébellion s’embraser trop vite. Bande de petit con !
Elle se relève alors matraque bien en main et se précipite sur les méchants militants qu’elle croit voir devant elle (Décidément ces champignons sont forts) Elle saute sur le premier, poing en avant, en hurlant :
« Moscou envahit par les fous ! Nous materons la racaille des cités »
Mais au lieu de retomber sur l’affreux jeune communiste (Qui n’existe pas !) elle passe par-dessus la rambarde du couloir de promenade et tombe du premier étage sur le sol froid du pénitencier. Le casque de Crs a plus ou moins amorti le choc mais son nez a quand même percuté la vitre de protection et se met à saigner. D’un revers de manche elle l’essuie puis cherche à tâtons un vieux bout de plastique qu’elle sniffe à même le sol.
Elle se met à beugler de plus belle, le visage barbouillé de sang et d’immondice au milieu de la prison. Elle boite comme une handicapée à cause de sa chute et en plus elle est bourrée/défoncée/cinglée ce qui dans tous les cas n’arrange pas les choses…
- SALOPARD de fachos ! On vous aura, la police sont vos amis ! Les bombes lacrymo, c’est rigolo, faut pas pleurer, l’avenir c’est pas la violence, c’est la solidarité à coup de coup de pied ! A coup de coup de coup de Pied ! Lalalalalala
Jeu 3 Jan - 18:13