Une surprise se prépare...

Nuit noire. Spiff dort paisiblement, du sommeil du juste.
Sa radio se met à vrombir et le réveille...

Schffffffffffff...clic...
Hum...Spiff ?... c'est Tariq...c'est urgent...hum...j'aurais besoin de tes talents de mécano...pour un projet...hum...secret... si je te réveille, c'est que je devais attendre qu''Hugo dorme...et il est insommiaque ce con...hum...
Il va de soit que si tu l'ouvre...je serait...très très en colère...

... si t'es prêt à bouger ton cul de suite...je te guide...

Spiff se redresse dans sa paillasse. Un paradis d'acariens. Les yeux encore fermés, il entend la voix de Tariq. Instinctivement il aggripe une bouteille vide qui traîne à côté par le goulot. Ça fait longtemps qu'il aurait dû la rapporter à Arthur pour qu'il la réutilise, mais avec tous ces sodomites dans le coin, Spiff préfère avoir de quoi leur casser sur la gueule si jamais il se fait réveiller en pleine nuit.

Sans même regarder donc, il assène un coup de bouteille à sa radio de merde qui se retrouve par terre. Le bruit résultant ne ressemblant en rien à une tête qui saigne, il se résoud à ouvrir les yeux.

Et merde ! Bordel de merde ! Meeeeeeeeeeeeeeeeeeerdeuh !

La bouteille n'a rien. Il pourra toujours faire saigner une tête plus tard. Empognant le radio, il constate son état. Rien de cassé. C'est du vieux. C'est du solide.

C'est bon, je te suis.

Il prend la peine d'enfiler un pantalon et enfile le goulot de la bouteille dans sa poche arrière. On sait jamais avec un mec comme Tariq. Mais tant qu'à être réveillé, autant bouger son cul comme dit l'autre.

Grffff...clic...clic...sfffffffffffffff.

...bon...arrange toi pout trouver du charbon et quelques pièces de moteur...en gros toutes les vieilleries pré-crash qui traînenet chez toi, t'embarque...
...bon...alors après tu vas filer à la bibliothèque...la porte est toujours ouverte...d'ailleurs y'en a pas...Hum...tu vérifies qu'il n'y a personne qui y traîne...Il fait nuit, mais y'a toujours un merdeux pour se pallucher sur un magazine gay pré-crash à la lueur de la bougie... tu me fous tout le monde dehors et tu t'arranges pour fermer l'accès...hum...j'sais pas, t'as qu'à prendre des planches et les clouer à l'embrasure de le porte...tu me recontacte par radio quand s'est fait...hum

... hum...et t'oublies pas d'emporter la radio, mon gros...

*clic*

HJ : j'ai changé l'akhabar en arkhabar......

IL s'attendait certainement pas à ça. Des heures supp. Regardant autour de lui, il ramassa quelques pièces de moteur qui traînaient à même le plancher de sa boîte de carton d'habitation.

Hmmm... ça va pas suffire.

Faisant un détour par les réserves de la communauté, il introduisit une petite tige de fer dans la serrure du Gros Cadenas, le mécanisme de déffense de l'entrepot. IL aurait voulou trouver mieux comme nom pour ce monstre de fer, mais Gros Cadenas lui allait si bien... Crochetant la serrure en un rien de temps (même lorsqu'il avait été ingénieur en chef, il n'avait jamais possédé les clés), il se servit dans les pièces diverses et dans les planches. IL se dirrigea ensuite vers la bibliothèque pour virer les branleurs nocturnes.

Après quinze minutes, la radio de Tariq crépitait.

Chrrrrrrrr... phase un terminée.. je répète... phase un terminée.

Phase un de quoi par contre, il en avait aucune idée. Mais le marteau qu'il avait entre les mains risquait d'être plus efficace que la bouteille si Tariq essayait quelque chose de louche.

Tariq avait suivit à distance les opérations de Spiff, tentant de deviner, en se fiant aux sons qu'il entendait, ce que le mécano hirsute pouvait bien fabriquer. Il commençait à trouver le temps affreusement long. S'il était d'ordinaire irascible et impatient, l'excitation aidant, c'était cette fois pire que tout. Le message de Spiff ne l'apaisa pas, au contraire...

*gffffffffffff*

Hum...c'est maintenant que ça commence mon mignon...alors voilà le topo...j'ai demandé à deux gros bras décérébrés de se poster devant la bibliothèque...hum...ils en interdisent l'accès...dans les deux sens...donc personne ne viendra te baver sur les rouleaux...mais toi tu ne quittes pas cette pièce avant d'avoir terminé le boulot...héhéhéhé...hum…à moins que l'idée de jouer les durs te traverse l'esprit...mais avec tes grand bras maigres et tes…hum… jambes arquées...hum...j'me fais pas trop de soucis...héhéhé

...ta gueule ! Garde tes états d'âmes pour les jeunes vierges à qui tu comptes fleurette...

...maintenant fonce à la remise... Au fond, sous un drap blanc, y'a la surprise...Hum…

Bon, fallait s'y attendre, ce taré avait fait venir des copains pour l'aider à séquestrer Spiff pour le forcer à faire un boulot en heures supp. Mais son plan avait l'air plutôt bancal. Si l'accès principal était maintenant cloué de planches et flanqué de deux barraqués, il existait d'autres moyens de se tailler. Et Spiff avait des outils. Mais il voulait savoir jusqu'où cela mènerai. Et se négocier un paye...

Après avoir protesté pour la forme, il fonça à la remise sans dire un mot pour voir ce qu'il y avait sous ce foutu drap blanc. Il tira net, s'ettendant à trouver une pute morte ou les débuts rudimentaires d'une machine type Sodomisator. Ce qu'il trouva était tout autre.

Une espèce de suppositoire énorme au vout arrondi et à la base carrée était affalé sur le sol. fabriqué de métal et de verre, une fiche électrique dépassait de sa base.

C'est quoi cette merde, un orgasme-o-tron pour dinausore pré-crash ?

Voulant y voir plus clair, il se mit en tête de redresser le monstre. Après quelques efforts, la machine infernale se redressa en un boucan digne du vieux débris qu'elle était. À travers la vitre, Spiff put appreçevoir le sautillement de disques plats et noirs lors de la manoeuvre de redressement.

Bordel ! C'est pas possible ! Un juke box !

Portant ses mains à son visage, ému presque jusqu'aux larmes, le mécano sautait maintenant de joie sur place en riant.

Chhhhhhhh- klonk ! Tariq ! Tariq tu m'entends ! Mais où t'as trouvé cet engin ?

La radio de Spiff se mit à crépiter de plus belle.

- T'occupe ! Hum...de toute façon si je te disais comment je l'ai...hum...obtenu...hum...je ne suis pas sûr que tu veuilles encore bosser dessus...

Un changement du timbre de la voix de Tariq indiqua que l'on passait de nouveau aux choses sérieuses.

- Bien vu....hum...ceci est un juke-box pré-crash...modèle 1015 de Wurlitzer, de 1946...hum...capable de charger 24 disques....j'ai trouvé suffisamment de vinyles dans le désert au cours de mes...hum....pérégrinations...pour le garnir...hum...seulement voilà, y'a de gros travaux à faire dessus...hum...deux trois bricoles, hein... j'annonce :

1) Le diamant de la platine vinyle est....hum...absent...répare ça...
2)...l'appareil marche à l'électricité...hum...or on en a pas...arrange toi pour le faire marcher au charbon...
3)...il faut introduire une pièce de monnaie pour le lancer....hum...inutile de dire que tu dois changer ça....hum....
4)...profite en pour passer un coup de balai dans la bibliothèque...autant que je me souvienne, c'est dégueulasse...

...hum...voilà....si tu as besoin de matériel ou d'outils...tu sonnes les gars à l'entrée...idem si tu as besoin d'un ou plusieurs assistants...par contre si tu les fais venir....hum....ils seront logés à la même enseigne....plus de sortie....
...et....hum....grouillez vous, je rentre à Arkham prochainement...

*clic*

HRP : et désolé pour le retard